Resumo
Cette étude analyse la controverse qui a opposé durant la longue période de 1880/82-1908/10 Frédéric Marcelin successivement à la Banque Nationale d´Haïti (BNH) et à la Banque Nationale de la République d´Haïti (BNRH), et qui furent respectivement en fait, par ailleurs, des succursales de «La Société Générale et de Crédit Industriel et Commercial» (SGCIC), et de «La Banque de l’Union Parisienne» (BUP). Elle indique en gros la position que Marcelin assuma face à la création de ces institutions ainsi que face aux actions spéculatives auxquelles celles-ci se livraient et les régimes monétaires que le pays a connus durant ce laps conjointement avec les problèmes que les emprunts qui furent contractés, sur les places financières internationales el locale, par les différents gouvernements en tour, posaient. Et également, enfin, par rapport aux mécanismes par le biais desquels lesdites institutions bancaires aidaient le pouvoir central à réaliser un certain nombre croissant de dépenses extraordinaires, lesquelles faisaient augmenter les dépenses totales plus vite que les recettes fiscales. L´étude indique cependant que Marcelin n´a pas pu assumer sans ambigüité aucune -tout au moins à certains moments durant la période indiquée- sur le plan politique toutes ses responsabilités. Elle le fait sans sous estimer pour autant la portée des actions qu´il lança contre la politique générale des deux succursales bancaires qui jouissaient
dans le pays du statut légal de «banque d´Etat» alors qu´elles étaient, en fait, c´est à dire au regard du droit commercial international et du droit bancaire privé, des sociétés anonymes d´une nation étrangère. L´étude se base particulièrement sur les archives des deux banques d´affaires suscitées ainsi que sur les mémoires de Marcelin qui forment un ensemble d´une quinzaine d´ouvrages et de nombreux articles de journaux qu´il a écrits sur les deux banques nationales ainsi que sur les différentes conjonctures politiques et économiques qui affectèrent fortement le pays durant tout le XIXe siècle.